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~ Les personnages-smoothies sortis des Enfers Anciens ¯\_(ツ)_/¯ ~

Dalissy
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 ~ Les personnages-smoothies sortis des Enfers Anciens ¯\_(ツ)_/¯ ~ EmptyJeu 15 Fév - 19:03
Arsène B. Auphène


We are who we are

Âge : 24 ans | Date & lieu de naissance : Né un 29 septembre à Bourg-la-reine | Nationalité : Française | Origine : Française |Métier/étude : "Journaliste de danseuse de cabaret" selon ses propres dires | Etat civil // Orientation : Célibataire // Homosexuel


Physique ✎ La première chose que l’on remarque chez Arsène est sa chevelure goudron ; mais ne vous y laissez pas prendre, la métaphore va bien plus loin que la simple similarité de la couleur. Certes, ils sont sombres, très sombres, c’est même le noir le plus profond qui soit, plus noir que l’encre, plus noir que la nuit ; mais surtout, ils sont gras, lisses, épais et luisants, telle une grosse ombre visqueuse dégoulinante sur sa nuque, et se terminant mincement entre ses deux épaules. Cela car, il se les attache toujours en une queue de cheval la plus banale possible. Même lorsqu’il dort (cette habitude étant déjà un mystère en soit). Après seulement on remarque sous cette grosse masse capillaire un visage marqué, un nez bossu, une mâchoire très masculine mais néanmoins taillées, une courte barbe et des sourcils négligés. Puis, sous les mèches trop longues couvrant son front, se dissimulent deux yeux brun foncés… mais ne vous attendez pas à une énumération hyperbolique cette fois car ce sont des yeux très banals, en plus du fait qu’ils aient un regard assez vide.
Une des seuls choses aussi étonnants que les cheveux d’Arsène est sa maigreur : étant donné que le bougre s’efforce à porter d’épais costumes d’affaires ou plusieurs couches de vêtements, on le penserait tout juste grand du haut de ses 1m83 et svelte. Elle ne se voit pas, mais sa maigreur est telle qu’il ferait pâlir une Miss France. Ses côtes sont aussi apparentes que l’armature d’un parapluie et son bassin en deviendrait presque un tiroir tant son ventre est renfoncé. Il ne s’agit pas d’anorexie puisque bien qu’Arsène mange très peu, ce n‘est pas une torture pour lui que de se nourrir ; mais cet étrange rachitisme a tout de même de profondes conséquences sur son organisme puisqu’il est excessivement chétif, est d’une santé assez fragile et sa peau en est exsangue à la manière de Blanche-Neige. Il lui suffit de courir quelques mètres pour cracher ses poumons (ce qui est, vous pouvez le devinez, assez peu recommandé.) Et ce n’est pas sa posture avachie et sa colonne vertébrale courbée en permanence qui amélioreront son état de santé.


Caractère Avant d’entrer dans les détails, il est important de vous poser le problème suivant : Arsène n’a qu’une passion dans la vie. Une seule passion qui a définie toute son existence : la danse. Alors, non, pas danser : encore une fois, si Arsène danse plus de 5 minutes, son estomac se retourne comme une chaussette. Mais voir, admirer la danse. Plus précisément la danse de cabaret. Alors, je vous vois venir, jeunes choqués que vous êtes, vous exclamez (ou pas du tout) « Comment ! Mais c’est un pervers ! » et vous n’auriez pas totalement tort. Mais ce serait négliger un gros pan de la personnalité d’Arsène :  car il n’est pas tant intéressé par les corps ondulants avec provocation que par ce que ces femmes ont à dire. Comment ont-elles choisi cette voie ? Comment ressentent-elles l’exposition de leur corps ? Aiment-elles ce parcours ? En effet, Arsène est, d’après sa propre nomination, « journaliste de danseuses de cabaret ». Et par journaliste, comprenez « Je-ne-publie-rien-et-j’essaie-de-justifier-ma-condition-précaire ». Puisque, hormis ses propres trésors que sont ses mallettes de cassettes remplies d’interviews (oui oui, cassettes. Il ne possède qu’un vieux walkman de l’âge de pierre et le format numérique l’emmerde plus que de raisons), il n’a aucune ressource. Rien. Il se contente de petits boulots faits au noir, juste le temps de récolter assez d’argent pour un billet de bus, de train et de cabaret. D’où son atroce maigreur. Et voilà la vie d’Arsène : celle d’un vagabond passionné d’une chose aussi insolite que les cabarets.
Bien ! Maintenant, soit vous prenez cet enfant pour un dangereux psychopathe pervers, soit pour une pauvre âme éloignée du droit chemin (soit vous vous en foutez et c’est tout aussi bien). Mais, puisqu’il n’est pas étudiant en PACES, Arsène n’est pas obnubilé que par son travail. Au contraire : c’est un garçon assez sociable et qui se montre très amicale ; il ne sait juste pas maintenir ses relations à cause de ses papillonnages intempestifs. Il n’en est pas malheureux et jouit pleinement de la richesse humaine que lui offre son amour de l’alcool, de la fête, de la littérature, de la musique rock et compagnie…. En bref, il s’adapte parfaitement à sa vie insolite : il est bref, simple, bon joueur, pas rancunier pour un sou. Il est d’ailleurs parfois d’une sincérité qui le ferait passer pour l’homme au cœur le plus innocent du monde : il blesserait presque avec sa dangereuse franchise. Son unique problème est qu’il est assez vieux jeu sur certains aspects, comme s’il s’était trompé d’époque pour naître, d’où vient son goût pour les vêtements classieux et les… Les cassettes. Personne ne s’y fera jamais je crois.


Once upon a time
Comme sa vie est aussi intéressante que la durée de vie d'un crabe des Galápagos, je vous la fais courte : OMG! Viré de chez lui car c'était un bon à rien (c'est sa mère qui le dit pas moi) ... Ou après avoir fugué de chez lui... L'un ou l'autre en tout cas, il vagabonde jusqu'à tomber amoureux du fils du proprio d'un cabaret où travaille une amie ; dans l'espoir totalement inutile de le revoir, il squatte chez elle.



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Dalissy
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 ~ Les personnages-smoothies sortis des Enfers Anciens ¯\_(ツ)_/¯ ~ EmptyDim 18 Mar - 14:17
Pearl "Honey" Baker


We are who we are

Surnom : Honey | Âge : 22 ans | Date & lieu de naissance : Née un 16 août à la Nouvelle-Orléans | Nationalité : Française | Origine : Afro-américaine | Métier/étude : Danseuse de cabaret


Physique Quiconque aura vu Pearl plus de quelques secondes aura cette épiphanie digne des plus grands savants : Elle est belle. Très belle. Avec cette peau foncée brillante, ces yeux en amande où la lumière fond dans les iris et les pupilles, cette figure taillée qui laisse apparaître deux adorables fossettes lorsqu’elle sourit, cette silhouette voluptueuse et sinueuse que forment ses membres fins, cette coupe afro dans laquelle on verrait l’univers se dessiner, il est difficile de ne pas manquer un battement de cœur en la voyant. Pearl en est consciente ; elle prend très grand soin de cette beauté. Athlète, elle possède plus de muscles que quoi que ce soit d’autres sur son corps. Elle est ainsi très mince, et possède assez peu de formes, mais suffisamment. Ses dents sont droites et plus blanches que la neige, ses jambes, ses bras et sa taille sont sculptées de toute part, au détail près que Pearl a des abdos très voyants ; cela est un peu particulier dans son métier, cependant elle ne s’en cache pas, bien au contraire. Ses cheveux crépus ont également la particularité de laisser quelques boucles rebelles le long de ses tempes, alors que le reste est bien dressé sur son crâne, telle une auréole de nuage. Son seul "défaut" apparent est simplement ses sourcils, qui, très fournis, sont très durs et, couplés avec sa lèvre inférieure un peu plus proéminente ainsi que des poches sous les yeux dont elle n’arrive pas à se débarrasser, lui donnent un air de boudeuse contrariée en permanence. Elle tâche de pallier ces défauts tant bien que mal, en parant souvent ses lèvres de rouge carmin par exemple, mais ce n’est jamais d’un grand succès. Elle a également des pieds très grands, mais pour le coup, cela ne lui fait ni chaud ni froid.
Entre son métier et son apparence, on penserait qu’elle serait très coquette dans ses vêtements. Et on ne peut pas être plus loin de la vérité. Elle ne jure que par les pantalons et les shorts à l’occasion, les t-shirts à motifs, et les converses. Ou les crocs. Mais ça on n’en parlera pas. Bref, elle veut toujours être le plus confortable possible, quitte à passer pour un rustre en portant des jeans si troués qu’on se demande si ce fut un vêtement un jour et qui datent de Jérusalem. En un mot : elle est simple.

Caractère Un mot pour définir Pearl : tsundere de merde. Ouais, Pearl est, ce qu’on appelle dans le jargon, une teigne. Elle est d’assez mauvaise foi au premier abord, un peu froide, méfiante. C’est le moins que l’on puisse dire. Pourtant ce comportement lui est aussi naturel que de respirer, et elle ne comprend même pas que les gens le prennent mal- s’ils voulaient pas qu’elle leur réponde mal, fallait pas lui parler ! En vérité, cette coquille est fruit d’une profonde timidité quant à sa personnalité qu’elle n’arrive pas à cacher, dissimuler ou effacer. Résultat, elle s’emporte pour une rien et rejette avant même d’être rejetée. C’est étrange, certes. Pourtant, au fond, elle n’est pas tant une mauvaise bougresse que ça ! À l’intérieur, c’est une fille joyeuse à en mourir, tout en sachant être sérieuse quand il le faut ; elle s’amuse d’un rien, est si accro à la musique que ça en devient presque ridicule de la voir se trémousser dès le réveil sur des vieux tubes, est une cinéphile accomplie (son péché mignon, c’est les comédies musicales et les animés), aime un peu trop l’humour noir, elle a plein de choses à dire et si on la surprenait seule, on se rendrait compte que c’est une vraie pipelette. Mais la chose elle a : elle a plein de choses à dire, mais personne à qui le dire. Elle a très peu d’amis -et peut-être même qu’elle a tendance à sacraliser un peu beaucoup trop le concept d’amitié. Après, est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Car si vous vous retrouvez à devenir son ami selon ses termes, croyez-moi, elle vous aiderait sous toutes les circonstances et vous lui serez aussi indispensable que possible. D’ailleurs, son meilleur ami… C’est Arsène. Certes, on aurait pu trouver mieux comme BFF (il a lui-même du mal à la considérer ainsi), mais on fait avec ce qu’on a. On pourrait trouver ça triste, mais Pearl comble son manque de vie sociale dans sa carrière professionnelle, car Pearl est… déterminée. Forte. Au caractère bien trempé. C’est le moins que l’on puisse dire. Elle a vraiment galéré pour vivre ses rêves, mais maintenant qu’ils sont à portés de main, elle s’y accroche comme une chatte protège ses nouveau-nées. Elle aime son travail, même s’il est parfois difficile, plus que tout au monde et les gens du cabaret, elle les considère comme sa famille. Tant et si bien que son surnom, là-bas, c’est devenu "Honey". En bref, Pearl aime la vie, elle aime la danse, mais toute cette joie est couverte d’un voile dans lequel elle s’est empêtrée depuis des années. Si vous avez le courage, peut-être pourriez le retirer -enfin faut pas avoir peur de se faire mordre par le crocodile du bayou en dessous.


Once upon a time
Aussi loin qu’elle s’en souvienne, Pearl a toujours aimé danser. Parce que ça lui semblait évident. Quand elle danse, elle se sent vivante, elle se sent douée, les gens peuvent contempler un bref instant son "elle" intérieur sans jamais la toucher et lui faire du mal, avant qu’elle ne remette son masque d’indifférence. Dans la même optique, elle a toujours détesté deux choses : sa mère et les Etats-Unis. La première, car c’était une affreuse mégère avec un visage de poupée, qui favorisait les nombreux petits frères et sœurs de Pearl, et qui la rejetait tout simplement parce qu’elle lui ressemblait -aussi physiquement que mentalement. Pearl a donc appris à avoir honte d’elle-même, inconsciemment comme consciemment et s’est forgé sa petite bulle de solitude. Et d’un autre côté, il y avait ces foutus Etats-Unis qui glorifiaient dans leur culture la stupidité et dont elle ne s’est jamais senti faire partie.
Puis, en passant à la Nouvelle-Orléans, juste devant la cathédrale Saint-Louis, un jour, ça lui est apparu comme une illumination : son vrai pays était de l’autre côté de l’Atlantique. Elle ne savait pas trop pourquoi, mais la France se ressentait comme une hypnose pour elle. Elle a fini par s’acharner à apprendre le français (ce qui faisait hausser un sourcil à sa famille). C’était déjà un premier pas, et à dire vrai, tout était parfait, elle avait économisé pour partir en moins de temps qu’il ne le fallait pour le dire. Mais petit problème : à part servir des cafés, Pearl ne savait rien faire de ses dix doigts. Comment trouver un boulot là-bas, lorsque on a fait aucune étude ? Elle était plutôt bonne à l’école, là n’était pas le problème, mais elle n’avait aucune idée de ce qu’elle pouvait faire, prendre un prêt étudiant qu’elle ne pouvait jamais rembourser lui faisait horreur et étudier en France revenait à rester dépendante de sa mère.

Finalement, deuxième illumination : son petit copain de l’époque (étonnant pour une timide comme elle, mais c’était juste une sorte d’amourette naïve pour passer le temps avec un plus ou moins inconnu), un certain Terrence, lui avait fait remarquer, en pure blague, qu’avec ses capacités de danse (bien qu’elle n’ait jamais suivit de cours) et son apparence, elle pourrait très bien être une crazy-girl. Il n’a dû jamais autant regretter cette parole de sa vie puisqu’elle l’a quitté juste après pour prendre le premier avion pour l’Europe.
Les critères de sélection étaient difficiles et Pearl dû longtemps faire des petits boulots et suivre des cours de danse pour pouvoir finalement entrer dans un cabaret. C’était spécial comme atmosphère, tout aussi spécial que d’atteindre son rêve. C’était… satisfaisant. Pour la première de sa vie elle se sentait pleinement satisfaite, avec cet objectif au bout du fil. Ou presque.
Un soir de spectacle, y’avait ce drôle d’oiseau qui attendait à la fin de la prestation -c’était rare que ça arrive, mais des détraqués qui pensaient que puisque les filles dansaient à demi-dénudée, ça sous-entendait qu’elles voulaient bien. Débile.

En tout cas, il avait réussi à créer un véritable petit attroupement de danseuses autour de lui. Bien malgré elle, Pearl se laissa happée par la curiosité.
« C’est un journaliste, il paraît, lui répondit une des filles alors qu’elle lui demanda qui il était. Il veut faire des interviews pour un article. »
C’était particulier ; d’habitude, pour ce genre de petit événement, on les prévenait à l’avance. D’autant plus que cela semblait véritablement improvisé : les filles s’attendaient à ce qu’il leur donne une date précise, mais non, il voulait tout de suite, car demain il ne serait plus dans le secteur. Cependant une bonne partie des danseuses se devait de rentrer juste après le spectacle et ne pouvait lui accorder ce qu’il voulait. Pearl, elle, regardait de loin et les voyait juste se désister les unes après les autres. Finalement, le pauvre bougre se retrouvait seul et sans personne pour remplir son article.
Elle n’aurait pas dû lever la main et lui dire qu’elle était disponible -ça ne faisait pas partie de son caractère -depuis quand serait-elle aller voir seule un inconnu qui était potentiellement un serial killer-, pourtant son bras était monté tout seul, comme s’il avait subi une énième illumination, mais seul.
« Euh, moi… Je peux le faire, si vous voulez. »

Ils s’étaient installés dans la salle de spectacle. Il n’y avait plus un chat après la fermeture, de toute façon -le nettoyage se faisait durant la journée.
Tout s’est passé à une vitesse incommensurable. Il avait dégainé un walkman comme par réflexe (vu le tas de ferraille et de plastique que c’était, Pearl finit par être convaincue qu’il n’était pas du tout journaliste), et il s’était mis à lui poser des questions, en enregistrant et écrivant tout ce qu’elle répondait. Si au début tout avait un sens et était en lien avec son travail, plus le temps passait, moins ça avait de logique, moins les questions avaient un rapport. Pourtant, comme une grenouille dans une casserole que l’on chauffe à petit feu, elle ne le relevait pas et -chose incroyable-, répondait aux interrogations concernant sa vie privée.

Doucement, le temps de parole du journaliste de pacotille se réduisait tandis qu’elle dégageait au fur et à mesure un flot de paroles qu’elle ne se connaissait pas. Comme si on avait ouvert les vannes d’un barrage, toute son insatisfaction, son incompréhension accumulée au fur des années se déversait dans les cassettes du walkman dans un tsunami qu’elle ne savait plus arrêter. Plus elle parlait, plus son tourment devenait clair et précis, limpide comme de l’eau de roche : pourquoi se sentait-elle si incomplète alors qu’elle avait faisait le métier de ses rêves et avait réussi à devenir française ? Il y avait trop de choses. Son existence avait été loin d’être un enfer comme celui de certaines personnes -pourtant, pourtant, il y avait tant de détails qui s’étaient transformés en goutte et avaient rempli peu à peu le vase de cerveau qui était en train de déborder et de se vider de son liquide par ses yeux larmoyants.

Elle voulait que ça se soit passé différemment avec sa mère, car elle l’aimait malgré tout et ne voulait pas partir en voleuse comme elle l’avait fait ; il y avait ce vide continu en elle, cette horrible impression qu’elle n’avait jamais rien vécu, qu’elle se sentait comme une personnage secondaire de sa propre vie, qui formait une bulle dans le creux de son estomac, qui allait exploser d’un jour à l’autre ; il y avait cette timidité, cette timidité qu’elle vomissait chaque jour, du plus profond de ses entrailles, et qui l’empêchait d’avoir un semblant d’existence ; cette envie d’avoir une vraie signification pour quelqu’un d’autre, comme un rêve de petite fille absurde qui lui était resté ; et puis, il y avait son père…
Et elle s’était arrêtée brutalement dans ce tourbillon de paroles. Elle le regardait ; et il avait tout écouté très sérieusement sans broncher, avait recueilli les propos, aussi confus qu’ils étaient, très soigneusement sur son carnet.

En les transposant indirectement sur ce papier, en laissant aller ces mots qui étaient restés dans sa gorge trop longtemps, Pearl s’était libérée d’un poids qu’elle portait depuis trop longtemps sur les épaules. Une tendre impression de soulagement imprégnait son cœur -et Dieu merci, il ne lui demandait pas de continuer à tout prix. Face à son silence prolongé, qui signait la fin de son récit incompréhensible, il avait dit que c’était assez, et qu’il était ravi qu’elle ait coopéré. Pearl était un peu déboussolée, et un étrange sentiment l’envahissait : elle voulait que ce jeune homme disparaisse avec tout ce qu’il savait sur elle, comme ce qui était prévu, qu’il ne soit qu’un bon samaritain involontaire et temporaire, et en même temps elle voulait qu’il reste, car, peut-être, peut-être bien que lui, il aurait su être cette personne pour qui elle voulait avoir une vraie signification -c’était affreusement égoïste comme pensée, mais c’était la sienne sur l’instant.
Mais il allait partir tout de suite. D’ailleurs, en la remerciant de sa sympathie, il se dirigeait déjà vers la porte de sor-
« Non ! l’interrompit-elle dans son mouvement. C’est pas là, la sor- »
Trop tard. Les yeux interloqués du propriétaire et directeur du cabaret et de son fils, alors qu’ils étaient tranquillement dans le bureau du premier, les dévisageaient d’un air outré. Elle s’excusa platement et referma aussitôt la porte en redirigeant l’autre malpoli vers la VRAIE porte de sortie, malgré son raisonnement de plus tôt, c’était peut-être mieux qu’il s’en aille. Mais pour une raison qui lui échappait, il restait plus rigide qu’une statue de pierre, et quand il retrouva enfin l’usage de ses sens, c’était pour demander qui était le jeune homme dans le bureau. Pearl lui expliqua qui ils étaient -car, même si elle n’avait que rarement vu le fils du patron, il avait une apparence suffisamment marquante pour qu’elle s’en souvienne. Le garçon se mit à toussoter faussement.
« Hm, peut-être que je vais rester quelques jours, en fait… Alors, si tu as encore des choses à dire, mon walkman est prêt ! »

Ah bah ça n’avait pas traîné. Pearl fronça un sourcil et releva l’autre ; c’était elle ou elle voyait ses joues rougir ? Bah, ça irait.
Elle lui proposa de dormir chez elle, puisqu’en pleine saison, les hôtels étaient pleins à craquer et qu’il était tard. Il accepta et avant qu’elle ait pu s’en rendre compte, les quelques jours s’étaient rallongés en semaines, qui elles-mêmes s’étaient rallongés en mois…
Croyez-moi, leurs relations a bien évolué depuis. Du vouvoiement ils sont passés au tutoiement, à l'appel familier, aux insultes pour se saluer. Même si Arsène n'est pas vraiment la personne qu'elle imaginait pour "avoir une signification pour quelqu'un", car la réalité est toujours bien différente des fantaisies, c'est son meilleur ami, son crew, sa famille, lui et bien d'autres personnes et elle n'aurait jamais voulu que ça se passe autrement.

Ce fut ce qui se passa ensuite qui la fit douter de beaucoup de choses.
Le fils du directeur dont s'était amouraché Arsène, Tewis, qui ne venait que de très rares fois, finit par éventuellement remarquer non pas Arsène-- mais Pearl elle-même. Il avait vu ses prouesses la première fois qu'on lui avait accordé un solo. Il lui a même anonymement offert des fleurs à la fin de la représentation -et elle en était toute émue, car c'était la première fois que cela lui arrivait... Et lors de son premier solo, en plus! Aujourd'hui encore, elle en conserve les pétales séchés et en décore ses agendas pour toujours se le remémorer.

Ils ne firent connaissance qu'après, lorsque Tewis prolongea ses séjours au cabaret. Il était tout ce que Pearl détestait chez un garçon habituellement : prétentieux, trop sûre de lui, insistant sur bien des sujets. Mais, elle ne savait pas pourquoi, elle ne parvenait pas à le haïr. Il avait une sorte d'aura, une flagrance autour de lui qui faisait que son charme agissait sur elle contre son gré. Mais- il n'était pas nécessairement méchant avec elle, contrairement à beaucoup de gens...
Ils se fréquentèrent plus ou moins volontairement. Il lui avait rapporté sa veste ; elle avait fait des pâtisseries avec lui ; il l'invitait à des événements reliés au monde du spectacle ; elle l'avait emmené boire des bières dans son pub préféré. Doucement, lentement, les pétales de la timide fleur qu'était Pearl s'ouvrirent, et elle ne le rejetait plus comme elle rejetait les autres. Il l'avait eu à l'usure -et elle se laissait aller à simplement boire ses mots. A ses yeux, il frôlait le prince charmant comme son opposé pur et simple. Et elle se disait... qu'elle commençait peut-être à l'aimer.



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Kyung Isul


We are who we are

Âge : 16 ans | Date & lieu de naissance : Né un 3 mars à Séoul | Nationalité : Autricho-coréenne | Origine : Idem | Métier/étude : Lycéen


Physique Bien qu’étant métisse, le garçon a bien plus hérité des traits de sa mère : clairement typé asiatique, du haut de son 1 mètre 68, et les cheveux brun foncé courts et hérissés, il serait difficile de discerner son origine européenne, si on omettait un seul petit détail. Il a les yeux bleus. Très, très bleus même. De couleur marine, ses iris vivaces faisaient tout son succès en Corée, et le font même ici. Il faut dire qu’ils ont du charme, ces jolis yeux rieurs en amande qui renferment de véritables morceaux de saphirs, couplés avec son nez pointu et aquilin, et ses boucles d’oreilles en croix chrétienne.
Mais, hormis cela, Kyung est tout ce qu’il y a de plus classique pour un jeune homme et n’a pas vraiment d’autres caractéristiques impressionnantes : il a bien un tatouage en forme de cœur en pointillés maladroits sur son poignet droit, sur le côté intérieur, mais il en a terriblement honte et le cache toujours avec sa montre ou un bracelet quelconque, alors ça ne compte pas vraiment. Il a aussi tout le temps le visage et les bras couverts de pansements, mais ça, c’est parce que ce gigolo ne sait pas se tenir et enchaîne les conneries avec les passages à l’infirmerie. D’autant que, sec, flasque et maigrelet comme il est, se faire mal, c’est pas ce qu’il y a de plus dur pour lui : Dieu merci, il a un squelette solide ! Ce doit être grâce à lui qu’il se tient toujours très droit et pourtant très naturellement.
Il s’habille généralement (pour ne pas dire H24) de sweatshirts ultra fluos et de t-shirt de marque : pas tellement qu’il aime la mode, c’est juste que ça le fait kiffer de se la péter et le fait que les gens pètent un câble pour quelque chose d’aussi dérisoire que ça. Le problème est peut-être juste le fait qu’il n’a aucune notion de coordination des couleurs et peut très bien mettre un jogging jaune fluo avec un haut de punk glauque. Résultat, on sait plus s’il est classe ou totalement ridicule -mais ça lui plaît, alors ça devrait aller. La seule chose qui ne change pas est qu’il met toujours et en toutes circonstances de grosses bottes en cuir qui lui arrivent aux genoux, ou des grosses chaussures aux talons ultra-compensés. Peut-être est-il juste complexé par sa taille, mais dans tous les cas, c’est plutôt marrant à constater.

Caractère On peut très facilement résumer Kyung en trois points : c’est un gamin, un gros con, et une personne incroyablement douce. Un peu particulier. Mais en effet, la plus importante caractéristique de Kyung est qu’il est d’une immaturité irritable. Incapable de tenir ses responsabilités, d’obéir à qui que ce soit, même aller faire ses propres courses pour ne pas crever de faim il n’y arrive pas. Le premier à rire aux blagues vaseuses et à se foutre totalement de son avenir. Ça semble amusant dit comme ça, mais c’est plus un handicap qu’autre chose : il se toujours engueulé à cause de cela (à juste titre), et surtout il finit par regretter de ne pas faire ce qu’il devrait. Mais il le fait quand même car il aime bien trop le présent.  
Ensuite, c’est un imbécile fini. Autant dans le bon que dans le mauvais sens. C’est-à-dire que certes, d’un côté, il est inculte et on a toujours besoin de lui expliquer la situation car il est constamment en train de flotter dans son monde -mais ça le rend assez attachant, en un sens, de le voir aussi niais et naïf comme un enfant nouveau-né. Bon après faut savoir supporter les gosses de base. Puisqu’il est pire qu’un gosse. Mais c’est aussi un crétin dans le… mauvais sens du terme. Il est involontairement très cruel puisqu’il lui arrive très souvent et naturellement de se moquer de tout chez une personne, que ce soit un tic, un trait physique ou un défaut de caractère. Il pense cela amusant sans comprendre la portée de ses paroles et ne se rends pas compte qu’il peut blesser les gens -plus d’une copine l’a quitté à cause de son bodyshaming constant. Et même sans se moquer, son inconscience fait qu’il aborde facilement des sujets que l’on préférerait éviter. Mais il s’améliore, hein ! Ou du moins il essaie.
Etant donné ces premières informations, le fait qu’affirmer qu’il est une bonne personne semble contradictoire : toutes ces moqueries, il ne les pense jamais vraiment et les dit simplement pour être le rigolo de service. Mais il a bon cœur et ne veut jamais sincèrement se montrer méchant -il peut même faire preuve de grande gentillesse et d’une grande douceur une fois qu’on le connaît. Il a la fibre sociale et considère plus ou moins le monde entier comme ses amis, même les gens qui le détestent le plus au monde. D’humeur toujours joyeuse et surexcitée, c’est une vraie pile électrique débordant d’amour maladroit. S’il était un peu plus musclé, il serait même le bon petit cliché du mec populaire dans les romances mièvres pour adolescentes. Un vrai extraverti.
Cependant il se montre assez sensible et ressent ses émotions un milliard de fois plus vives qu’elles ne devraient l’être ; résultat il ne tient pas en place et peut passer des larmes au fou rire en un quart de secondes. Il en devient assez difficile à cerner.


Once upon a time
Kyung est loin, très loin d’avoir eu une enfance difficile, ayant vécu la majorité de sa vie en Corée du Sud. Cependant il a toujours eu l’impression d’avoir un manque d’affection. Il pourrait s’agir du fait qu’il n’ait jamais connu son père, ses parents s’étant séparés alors qu’il n’était même pas encore né (vous voyez Mitsumasa Kido dans Saint Seiya ? Bah son père devait être son cousin autrichien), mais il n’en est pas convaincu puisque sa mère a très bien su combler son absence en lui donnant tout son amour et même bien plus. Seulement, même cette cascade de soins et d’affection n’était pas assez. Il fallait toujours plus à Kyung, encore et encore. Petit, il pouvait rester accrochée au cou de ses amis et de ses instituteurs des heures durant et pourtant un goût de frustration lui restait toujours en bouche, dès lors qu’il avait fait un demi-pas dans l’adolescence, se trouver une petite amie et s’accrocher à des paroles niaises en se collant contre son cœur était son unique raison de vivre, et même auprès de ses proches, ses preuves d’amour répétées et grotesque en devenaient gênantes et envahissantes. Mais voilà, il avait le besoin d’aimer et de se faire aimer en permanence. Pourtant, rien ne parvenait à combler le creux désagréable dans son cœur.
Il a fallu très longtemps à sa mère pour lui avouer qui était véritablement son père, puisque, à son grand regret, un nom sur un papier de naissance ne suffisait pas à satisfaire sa curiosité. Il apprit donc qui il était, mais plus important encore, il apprit une chose dont il ne s’était jamais douté jusqu’à présent : il avait une demi-sœur. Une fille que son stupide père avait eu avec une autre femme des années avant qu’il ne rencontre sa mère. La révélation le heurta comme une batte de baseball frappe un sdf un soir de fête, et il se demanda alors, si ce n’était ça, ce qu’il avait attendu toute sa vie, en bon fils unique : une sœur. Quelqu’un à qui s’accrocher, qui était la parfaite symbiose entre l’amour filiale, l’amitié sincère et cocasse, un soutien irréprochable (c’était du moins la vision détachée de la réalité qu’il eut.) Une grande sœur qui vivait en France. Il se mit alors en tête d’aller la retrouver à l’autre bout de monde. Il réussit à embobiner ses professeurs et sa mère de l’inscrire à un échange scolaire international pour pouvoir faire des études en France, sous prétexte d’un soudain attrait pour la langue de Molière (la bonne blague ! Il éprouvait autant d’intérêt pour le français que pour la biologie des pingouins !), et partit aussitôt sans l’ombre d’un regret -ni même pour sa mère, qui devait être bien soulagée de se séparer de cet énergumène pour un moment. Il mit très longtemps à s’adapter à la France (aujourd’hui encore, il a un gros accent et peine avec certains mots et expressions), mais malgré cette difficulté, il parvint à prendre contact avec cette sœur après quelques recherches. Plus excité qu’une puce, la réalité le frappa en plein visage une nouvelle fois tel le revers de la batte. Cette sœur tant adorée avant même qu’il ne la rencontre le méprisait profondément. Autant que l’on pouvait mépriser un être humain. Cela le choqua profondément et lui fit une peine comme il n’en avait jamais éprouvé. Pourtant, pour une raison ou pour une autre, il refusa d’abandonner. Qu’elle le veuille ou non, Violette l’aimera. Il la forcera à combler ce trou dans son cœur, ce même trou qu’elle ne faisait que creuser en le rejetant, et il comblerait le sien déchiqueté par la maladie et la tristesse. C’était la seule chose au monde à laquelle il tenait -et tient encore aujourd’hui. Il y arrivera. C’est un fait indéniable. Même si cela lui coûte la vie ! Enfin, peut-être pas la vie… Il y tient quand même… Mais vous avez compris.



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Dalissy
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 ~ Les personnages-smoothies sortis des Enfers Anciens ¯\_(ツ)_/¯ ~ EmptyMer 27 Juin - 23:12
Sadie-Lilas Freeman


Informations


Elle s'appelle Sadie-Lilas Freeman.
Elle a 18 ans.
Elle est franco-américaine.
En ce moment même elle est lycéenne et magicienne en free-lance.

His/Her Story

PHYSIQUE
[EN COURS]
CARACTÈRE
Sadie-Lilas est atypique. Vraiment atypique.
Voyez-vous, lorsqu'elle s'exprime
HISTOIRE
Sadie-Lilas est la fille unique (et accessoirement indésirée) d'un couple de magiciens très connus à l'international -en plus d'être la petite fille du PDG d'une des plus grandes agences de cosmétiques américaines. Autant dire qu'elle en avait, du pognon autour : elle est née avec bien plus qu'une seule cuillère d'argent dans la bouche, croyez-moi. Pourtant, tout le contact de l'or vert n'a pas vraiment réussit à lui donner tout ce qu'elle désirait.
En effet, si Sadie a été élevée par quelqu'un, ce fut loin d'être par ses parents, toujours occupés à faire un quelconque spectacle à Moscou ou en Californie, mais bien par ses oncles -dont le premier était dépressif jusqu'à la moelle, le second désespérait à avoir un enfant avec sa fiancée, et le troisième était un acharné du dessin aussi bourreau du travail que ses propres parents. Et ne parlons même pas de sa tante.
Mais ce n'est pas pour autant que Sadie n'a pas eu une enfance heureuse, bien loin de là : car quand bien même elle voyait très peu ses parents, ils étaient d'une tendresse infinie et lui laissaient une liberté immense. Elle a de merveilleux souvenirs des sorties avec son père et sa mère, aussi versatiles étaient-ils (son oncle lui avait même raconté que lorsqu'ils étaient jeunes, il se séparaient littéralement toutes les semaines pour se remettre ensemble tout de suite. Même son prénom venait du fait qu'ils n'arrivaient pas à se mettre d'accord). Cependant, aucun d'eux ne parvint à surpasser le premier soir où son père l'a emmené à un de ses spectacles de magie, vers ses quatre ans. Ce fut précisément ce soir-là que son destin fut fixé : elle serait magicienne, ou rien.
Son père fut bien étonné de la voir supplier de lui enseigner la magie -il ne lui avait jamais imposé un quelconque héritage, mais puisqu'elle insistait, lui et sa femme la formèrent strictement mais avec passion et douceur. C'est ainsi que Sadie-Lilas suivit ses parents pendant près de deux ans dans leurs tournées, à s'abreuver de langues et de cultures que sa petite tête mignonne ne s'imaginait même pas en même temps que tous les secrets de la magie.
Elle aurait voulu, aurait pu vivre ainsi jusqu’à la fin des temps. Il n’y avait pas de mot pour désigner l’immensité de son bonheur, à pratiquer la magie à Singapour ou Rome, jusqu’à ce qu’elle s’endorme dans les bras de ses parents qui, aussi singuliers étaient-ils, étaient les seuls êtres avec lesquels son esprit extravagant était pleinement épanoui.  Mais cela s’effrita bien trop vite.
Son meilleur ami, d’un an de moins qu’elle, fils d’un couple d’amis proche de ses parents, se mourrait de solitude en Angleterre après un déménagement difficile, et l’avait tant et si bien réclamé qu’elle avait fini par le rejoindre sous l’impulsion de ses parents aussi bien que la sienne. Ainsi, elle quitta la caravane au voyage interminable, et s’établit avec la famille de son meilleur ami en Angleterre, puis en France -délaissant ainsi sa vraie famille, si pleine de fantaisies joyeuses et tendres, pour la vie morne et banale de cette famille stable, si stable, mais si ennuyeuse à ses yeux.
Injustement, elle a toujours inconsciemment reproché à son meilleur ami de l’avoir arracher à sa vie rêvée et aux progrès qu’elle aurait pu accomplir en restant avec ses parents. Cependant, par fidélité et gentillesse envers lui, elle s’est tue, a tout gardé à l’intérieur. Cela n’a jamais explosé.
Pas encore.

Néanmoins, elle n’abandonna pas son rêve et s’acharna à devenir la magicienne la plus belle, et surtout la plus talentueuse qu’on n’eut jamais vu. Elle s’entraîna à longueur de journée, tout en tâchant à garder un niveau scolaire satisfaisant. Dès l’âge de quinze ans, sans en parler à ses parents car elle voulait le faire de façon juste, sans une réputation pré-faite, elle se mit à faire des stand-ups et à redoubler d’ingéniosité pour épater la galerie -mais ce n’était jamais assez.
Comme par ironie du sort, ce même meilleur ami, possédait des dons d’observations et de déductions assez invraisemblables pour son âge. Il arrivait à percer chacune de ses illusions sans la moindre hésitation. Au début, cela poussa Sadie-Lilas à se dépasser toujours plus. Toujours plus. Mais petit à petit, elle sut qu’elle avait accumulé trop de retard, et que jamais, jamais, elle ne dépasserait son père. Mais elle refusa d’admettre qu’elle avait échoué. Elle avait trop travaillé, trop souffert pour s’écraser, se briser en deux devant le podium, si proche du but.
Ce n’était jamais assez. Jamais assez.

Quand un jour, elle parla à ce meilleur ami, de la merveilleuse pensée par rapport au public du grand Thurston (Thurston, oh, le sublissime Thurston ! Le Dieu des Magiciens !) recueillie par Dale Carnegie dans Comment se faire des amis : « Je suis reconnaissant à tous ces gens d’être venus me voir. Je vais leur donner le meilleur de moi-même. », elle comprit alors.
Parce qu’elle n’avait plus cette pensée. Il ne restait plus que : « Le spectacle de ce soir va me faire grimper un échelon de plus », « Je réussirais », « Je serais la meilleure ». Elle ne pensait plus qu’à elle, elle, elle. Elle ne sera jamais digne du grand Thurston -oh, mais qu’importe cela ! Le plus grave était que jamais, jamais, elle ne serait digne du grandissime Freeman. Le seul et l’unique, dans l’ombre duquel elle restera toujours -et là encore, elle était égoïste et prétentieuse.
Quelle honte.

Pourtant. Pourtant, ce n’était jamais assez. Jamais.
Elle réfléchit longtemps au moyen de s’améliorer, de rattraper le retard accumulé, de ne pas se faire étouffer par le désespoir et la détresse. S’isoler pour s’entrainer ? Non, c’était la pire chose que pouvait faire un artisan du spectacle au service des autres. Demander à son meilleur ami de l’aide ? L’égo de savoir ses tours si facilement débusqués l’en empêchait.
Appeler son père ?... Plutôt mourir.
Cela aurait été si simple. Mais cela lui semblait être un châtiment pire que la mort.
Mais fort heureusement, Sadie la trouva, sa seule, son unique salvatrice : l’amphétamine.
Grâce à sa débrouillardise, elle réussit à s’en dénicher sans la moindre difficulté, et elle s’est doucement et lentement laissé entraîné par l’ivresse divine de la réussite qu’amenait de si petites pilules. Le retard et les défauts de ses performances s’évanouissaient sous leurs effets, et subitement, le podium ne parut jamais aussi brillant, étincelant et proche pour Sadie-Lilas.
Aujourd’hui encore, elle se laisse fondre dans la tendresse de ses petites friandises du succès, en ignorant ce meilleur ami qu’elle a apprit à détester avec délectation et indifférence, et en rêvant de cette famille qu’elle allait pouvoir retrouver la tête haute et fière.

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 ~ Les personnages-smoothies sortis des Enfers Anciens ¯\_(ツ)_/¯ ~ EmptySam 22 Sep - 15:08
Tewis Wilson


Informations


Il s'appelle Tewis Wilson.
Il a 21 ans et toutes ses dents.
Il est anglais.
En ce moment même il est [ERREUR. VEUILLEZ ENTRER DONNÉES]
Sa situation amoureuse est s.e.c.r.è.t.e petite coquine ♡

His Story

PHYSIQUE
S'il y a un truc qu'on ne peut lui soutirer, à cet abruti là, c'est qu'il a un physique... atypique. Tu vois dans les livres fantastiques niais pour adolescentes avec le mec exceptionnellement étrange et attirant physiquement qui s'éprend de la fille sans aucune saveur physique ? Bah voilà. C'est lui. C'est lui, avec ses foutus yeux vairons ; l'un saturé de bleu opaque, comme si tu ne pouvais pénétrer les fils de son iris, l'autre vert comme le doux poison visqueux et épais de la pomme de la marâtre de Blanche-Neige. C'est lui, avec ses foutus  cheveux naturellement blancs, hérités d'un syndrome de Marie-Antoinette arrivé à ses quatorze ans et qui ont toujours poussés comme cela depuis. Autrefois, ils étaient bruns comme du chocolat délicatement fondu ; maintenant ils sont une apparence de glaçon que l'on viendrait sur lequel on viendrait se casser les dents. C'est lui, avec ses foutues pommettes hautes, et son visage mi-homme mi-femme, mais il n'est pas androgyne, non ; ce n'est pas le mot. Ses traits sont masculins, terriblement masculins, mais ses tics, ses expressions, ses regards perçants et mesquins viennent du plus mauvais pan de la féminité ; mais de la féminité tout de même. Une féminité qui se retrouve dans ses mouvements amples et calculés, presque trop parfaits la plupart du temps. En fait, c'est un fantôme. Oui, un fantôme. Non seulement dans sa peau blanche à en faire pâlir un mort, non seulement dans sa voix mielleuse et suave à l'excès, mais dans tout ce corps. Il se mouve comme un serpent ondule, avec grâce et spontanéité dans la logique et le langage incompréhensible de son propre corps. Et pourtant, par sa taille gargantuesque, on devrait s'attendre à la lourdeur d'un boa, l'indiscrétion d'un mauvais esprit (dans tous les sens du terme). Pourtant, il est... abominablement fluide. Dans sa raison, dans sa voix, dans son corps, tout n'est que grandeur et grâce mêlée dans une harmonie invraisemblable et impensable, tout n'est que sinuosité insensiblement sensuelle et terrifiante.
Tewis n'a, cependant, à dire vrai, peu d'autres signes distinctifs : il s'habille sans grande attention, parfois un t-shirt au motif vague, parfois un costume pour le travail. Néanmoins, il aime énormément les vestes en cuir.
Et c'est tout. À moins que...
Oui. Il faut le mentionner. Dans tout cet excès de blancheur, Tewis possède -comme tout le monde, et pourtant si loin du commun des mortels - des lèvres. Des lèvres plus blanches que la neige, plus blafardes que le vide le plus imperméable au réel, plus laiteuses que tout le lait versé dans les égouts en 1929.
Et bien plus innocentes dans leur couleur que dans l'âme de leur propriétaire, qui fait dépasser ses canines et les mords régulièrement pour laisser apparaître un peu de rouge dans cette douceur de lin.
CARACTÈRE
Dieu merci, Tewis n'est pas aussi... effrayant que l'on pourrait le penser au premier abord. C'est un jeune homme comme cent autres. Aux tendances impulsives par moment, mais calme et posé en règle général. Il ne s'énerve même qu'en lors d'extrêmement rares occasions. Il n'aime pas particulièrement les gens mais apprécie la discussion. Il peut même parler de tout -il est assez mature de ce côté là.
En revanche, dès que Tewis a un désir, quel qu'il soit -convertir son interlocuteur de sa propre opinion, raccompagner une demoiselle chez elle, ignorer ses responsabilités et faire comme il l'entend- Tewis est insistant. Incroyablement et irrémédiable insistant. Dieu sait jusqu'à quelles extrémités il pourrait atteindre pour saisir l'occasion et obtenir ce qu'il souhaite. Un homme de désir, Tewis. Et de pulsions. On ne peut le dire autrement. Ce serait comme dire que la Terre est plate -c'est faux et seuls les abrutis le pensent.
C'est peut-être ça qui lui a donné tant de confiance en lui. Je vous rassure, on est loin du cas Isidore -mais Tewis reste quelqu'un avec un léger égo tout de même, qui le pousse à se penser supérieur aux autres, particulièrement aux femmes, même s'il le dissimule avec une allégresse et une facilité déconcertante. Ah, il est doué, pour ça, l'art de la "fausse modestie". C'est même sa spécialité dans le milieu.
Un renard à l'esprit aiguisé pour séduite et tromper.
HISTOIRE
♪ Trois petits, petits œufs
Tous mignons et dodus,
Allaient être, tout crus,
Dévorés, les p'tits œufs ♪

♫ Un a sauté et crevé !
Depuis, il a pourri !
Le second, il finit
Sous mon pied écrabouillé ♫

♪ L'dernier s'est laissé faire,
Expirant, un petit
Poussin criait d'enfer ♪

♫ Lui, je l'ai recueilli
Au centre de ma paume
Cet enfant à l'aumône
Et j'ai simplement dit : ♫

Tant pis, c'est toi
Qui me fera d'autres œufs
QUE JE DÉVORERAIS

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